Face au dérèglement du climat, seuls les grands cours d’eau, leurs ripisylves et bois alluviaux demeurent des climatiseurs naturels efficaces. Donnant l’opportunité de conforter pas à pas le puissant rôle écologique et climatique de l’Arve, le parc linéaire de 1,4km s’inscrit à grande échelle dans un vaste réseau de mobilités douces. Premier maillon du « Grand Parc de l’Arve », le parc fait écho à la mosaïque de milieux qui composent la vallée de l’Arve, et fait la démonstration d’un nouveau voisinage entre ville et vivants. Profitant des complémentarités de gabarits, d’urbanités et de qualités écologiques entre les rives de l’Arve, le fil ténu de la berge s’épaissit, s’étend de rive à rive et dans l’épaisseur de la rive gauche. Il s’agit de développer à terme un véritable parc urbain et équipé, structuré d’abord autour d’une promenade plantée fraîche et continue, et de la ripisylve préservée et enrichie. L’aménagement de la promenade et de ses accroches doivent se faire dans un geste simple, mesuré. La grande canopée extrait le promeneur de la contingence de la ville et le plonge dans l’univers sensible de l’Arve où les perceptions, ambiances thermiques, distances aux non-humains, rapports au sol ou au ciel, vues et horizons… se conjugent pour maintenir l’équilibre entre richesse écologique et accueil des loisirs urbains.